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La Confrérie des Corsaires

  • La Guerre de course

La Guerre de course désigne aux XVIIe et XVIIIe siècle des actes de piraterie perpétrés par des marins contre les ennemis de leur pays, avec l’agrément de leur souverain. Ces marins sont appelés « Corsaires » (du latin cursus, course). Parmi les corsaires les plus fameux, notons René Duguay-Trouin, Jean Bart, Robert Surcouf.

La guerre de course apparaît au XIIIe siècle lorsque le roi d’Angleterre demande à ses marins d’attaquer tout navire étranger qui passe à leur portée. Au XVIe siècle elle est relancée par la découverte et l’exploitation du Nouveau Monde. C’est ainsi que le corsaire français, Jean Fleury capture en 1523 un galion espagnol qui ramène du Mexique l’or collecté par Cortès. Le corsaire rafle qui plus est les cartes marines qui décrivent les itinéraires des précieux galions…

La guerre de course est encouragée en France au XVIIe siècle par Vauban pour combattre sur les mers les Anglais et les Hollandais. C’est ainsi que des armateurs, couverts par une lettre de commission ou « lettre de marque » de l’Amiral de France, acquièrent le droit de commettre des actes de piraterie contre les puissances ennemies de la France.

La guerre de course est mise hors la loi par les nations européennes à l’occasion de la signature du traité de Paris, le 16 avril 1856. Les puissances s’interdisent à compter de ce jour à délivrer des lettres de marque.

 

  •  Lettre de Marque / Lettre de Représailles

Les lettres de marque ont leur origine dans la pratique au Moyen Âge d’autoriser des représailles en cas de déni de justice. La victime d’un vol en mer avait le droit de reprendre ses propres biens, ou l’équivalent, sur son agresseur, ses parents ou ses amis.

Au temps de Louis XIV, et plus tard, les lettres de marque ont surtout servi de contrats invitant les corsaires à lancer des raids sur les navires marchands de pays concurrents. Le roi pouvait même participer à la guerre de course en prêtant des vaisseaux, par exemple à Duguay-Trouin pour l’attaque contre Rio de Janeiro en 1711. En France, la pratique était strictement réglementée par les Ordonnances de la Marine de Colbert.

Une lettre de marque ou lettre de course ou lettre de commission est une lettre patente d’un souverain permettant à un capitaine et son équipage de rechercher, attaquer, saisir et détruire les navires ou les équipements d’une nation adverse dans les eaux territoriales internationales ou étrangères.

 

  • Flibustiers en Guadeloupe

Flibustiers et corsaires étaient à la fois combattus par les autorités (ordonnance du 30/10/1685 de M.de Cussy, Gouverneur de Saint-Domingue) et toléré car ils rendaient d’inappréciables services à nos colonies en attaquant les navires anglais, en protégeant les convois de navires français et en défendant les colonies contre les invasions anglaises. Pendant la guerre de sept ans les Antilles françaises armèrent jusqu’à 180 corsaires qui firent 1400 prises. Les attaques et les coups de main contre les îles étaient incessants. La Désirade fut plusieurs fois pillée, Marie-Galante a subi assaut sur assaut. Les français répliquaient par des attaques sur Montserrat, Antigue, Anguille, la Barbade… etc.

Quelques vestiges de la guerre course sont encore en Guadeloupe, tels que les canons de fonte encore présent sur certains forts. La maison du flibustier Joseph MURPHY est encore debout, au numéro 15 rue des corsaires à Basse-Terre.

Carte au trésor de la buse
  • Les Corsaires

La liste complète de ces corsaires a disparu de nos archives. Les corsaires de la Guadeloupe doivent leur notoriété en partie grâce à leurs exploits relatés dans la presse nationale et étrangère. La pièce maîtresse de la guerre de course menée par les bâtiments français est le tribunal de commerce, seule juridiction apte à juger de la validité des prises (plus de 800 sentences sont prononcées entre 1794 et 1798). Jusqu’en 1810, la Guadeloupe est l’un des plus importants centres corsaires pour la France en Amérique.

Voici la liste de certains de ces noms, des plus glorieux qui sont néanmoins restés :

La Révolution La Marie
Le Vengeur Le Sans Pareil
La Tyrannicide La Bande Joyeuse
Le Terroriste La Légère
Laméline Le Poignard
Le Tom La Guillotine
La Guadeloupéenne L’Italie Conquise
La Thérèse La Beptsi
Le Midi La Dorade
La Revanche Le Furet
Le Flibustier Le Prend Tout
La Carmagnole Le Grand Décidé
Le Barcello Le Sans Culotte
L’Arlésienne Le Poisson Volant
Deux amis La Confiance
Espoir Conquête de l’Égypte
Mars Résolue
Bijou Barageuse
Amour de la Patrie L’Africaine
Général Masséna Unique
Sans Jupe Courageuse
Friponne Flambeau
Réunion Union
Diomède Harmonie
Patriote Ça ira
Napoléon Fraternité
Le Tigre Le Ronflant
L’Etoile La Jeune Adèle
La Mouche Général Ernouf
Le Basilic L’Austerlitz
La Jeune Gabrielle La Vilgilante

Pour la petite histoire : l’activité de la flotte française aux Antilles poussa les États-Unis à créer l’U.S. Navy. Durant la période 1739-1797, les corsaires anglais avaient capturé 375 navires tandis que les corsaires avaient fait amener pavillon à 2 266 bateaux anglais. Les corsaires de la Guadeloupe capturèrent durant cette même période, plus de 800 navires qui rapportèrent 50 millions de francs à la colonie.

 

  • Les Capitaines les plus connus

Parmi les capitaines les plus connus, ceux qui ont laissé un souvenir de leurs exploits citons :

Langlois dit Jambe de bois, Vidal, Grassin, Giraud-Lapointe, Facio, Vilac, Pierre Gros, Augustin Pillet, Ballon, Mathieu Goy, Joseph Murphy, Lamarque, Laffite, Dubas, Christophe Chollet, Perendeaux, Petra, le mulâtre Modeste et Antoine Fuët.

 

  • Robert Surcouf

Le légendaire Robert Surcouf, roi des Corsaires, le « renard des renards » était petit fils de Robert Surcouf, célèbre corsaire sous Louis XIV, descendant du fameux corsaire Porcon, apparenté au nom moins fameux corsaire-armateur Trouin. De 1795 à 1815, il parcouru l’océan Indien, faisant des prises considérables, tandis que Hugues opérait dans les Antilles.

La capture qu’il fit d’un bâtiment de 26 canons, monté de 150 hommes, le Trion, alors qu’il n’avait à son bord (le Carter) que 19 hommes, lui conquit la célébrité. Déguise en pilote anglais, il s’était approché du Triton, puis ayant arboré le pavillon français, il lança ses hommes à l’abordage.

 

  • Olivier Levasseur « La Buse »

Olivier LEVASSEUR dit « la buse » est née le 5 novembre 1695 à Calais et mort par pendaison le 7 Juillet 1730 à Saint-Paul de l’île de la Réunion. Son surnom « la Buse » provient de la rapidité qu’il avait à tomber sur ses proies (comme l’oiseau la buse).

Fils de flibustier son père le prit à bord de la Reine des Indes et lui enseignant les bases de la navigation. À l’époque, il officie dans la mer des Caraïbes en tant que corsaire au service du roi de France engagé en pleine guerre de Succession d’Espagne.

Olivier Levasseur devient donc un pirate actif autour de l’île Bourbon et les mers jusqu’à Madagascar en écumant la mer des Mascareignes et la mer d’Oman et en rançonnant les navires chargés de marchandises.

La Buse s’associe avec John Taylor, un flibustier anglais, ensemble ils attaquent le « Nostra Senhora do Cabo » rançonnent de riches personnalités qui se trouvent à bord dont un Vice-Roi et s’emparent des richesses.

Le trésor de la Buse aurait été caché par lui-même dans une des ravines de l’île de la Réunion selon une légende.

Le jour de sa pendaison, La Buse aurait jeté à la foule qui assistait à l’exécution un parchemin cryptogramme en s’écriant « Mon trésor à qui saura comprendre ».

Le parchemin fut récupéré et conservé. Malgré de nombreuses recherches pour déchiffrer le cryptogramme de la Buse, le mystère reste entier, et le trésor n’a pas été retrouvé.

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