Un projet corsaire peut-il rétablir Basse Terre ?

Une rumeur persistante annonce la mort de Basse Terre !

Cette « fake news », dirons-nous de façon plus moderne, ignore le riche passé de Basse Terre et ne perçoit pas que cette mise à mort de la Basse Terre est une menace sur l’archipel tout entier !

La Basse Terre est le berceau de toute la Guadeloupe, le sens de sa respiration par son histoire depuis les caraïbes, jusqu’à sa géographie qui en fait la pourvoyeuse de vie de toute la Guadeloupe.

Dans les temps les plus reculés l’homme recherchait l’eau et s’établissait tout  près de ces eaux qui lui permettait de rester en vie.

La Basse Terre est pourvoyeuse de cette eau  qui fait vivre toute la Guadeloupe.

Elle est ce bassin versant d’où jaillit la vie pour l’homme !

Elle est ce creuset d’histoire qui fait que la Guadeloupe est la Guadeloupe  par toutes ces joutes héroïques depuis CENSE , ce dernier chef Caraïbe en passant par DELGRES le héros martyr  de la première abolition mais aussi Leonard Marie SENECAL qui a revendiqué un sort meilleur pour les nouveaux libres et l’a payé par un procès inique et   douze années aux bagnes de Guyane .

Basse Terre a aussi accueilli des femmes politiques de valeur ; telles que, Gerty ARCHIMEDE, première dans bien des domaines, dont on fête en 2019 le centenaire.

La ville de Basse-Terre était  ce port ouvert sur le monde qui a vu affluer des richesses considérables jusqu’à la révolution française avec le rôle des corsaires qui ont porté l’esprit de la révolution dans toute la Caraïbe et les Amérique dans un entendement de la  liberté et de l’égalité sans aucune restriction.

La geste de ces forbans des mers qui partaient de Guadeloupe et ramenaient leurs prises à Basse Terre a défrayé le monde et reste un mythe. Ils ont contraint à la création d’un droit de la mer et de la navigation.

Apres un tel faste le port de Basse Terre ne pouvait connaitre qu’un long déclin malgré le regain de la mise en place d’un port bananier objet de multiples  vicissitudes politiques.

La ville de Basse Terre est un port, ce  qui a déterminé son statut de chef – lieu, rien n’a été fait pour lui redonner cette autorité, l’effet port de croisière ne s’est pas engagé.

Pourtant la richesse en termes de patrimoine aussi bien historique que de biodiversités auraient dû faire de la Basse Terre un fabuleux attrait pour une clientèle locale et touristique.

Il commence à se murmurer et à se vivre que la Basse Terre est l’avenir de l’archipel Guadeloupe que  ses richesses ne sont pas sujettes à une industrie par substitution et a un commerce venus d’ailleurs !

La Basse Terre est la chance du changement de paradigme pour une Guadeloupe en possession de ses moyens et de son avenir

Une Guadeloupe décomplexées qui a fait la paix avec son histoires et tous ses pans et qui ne fait pas table rase de ce qui doit faire sa richesse : Sa mémoire et tous ses recoins ! 

Lorsque nous envisageons notre mémoire et tout ce qu’elle a construit de résilience nous sommes capables de reconnaitre que le Mémorial Act, malgré ses imperfections est une formidable avancée dans la reconnaissance de notre histoire.

Le tribut fait à nos ancêtres esclaves nous a accordé par tous les descendants d’esclaves, et ils ne sont pas qu’afro-descendants, la dénomination de capitale de la culture du monde caraïbe.

Il est aussi temps pour nous de reconnaitre les autres manières pour nos ancêtres  de revendiquer la liberté  et de dépasser certaines susceptibilités.

Pour beaucoup d’entre nous nos ancêtres étaient aussi des pirates des corsaires et des forbans !

De par le monde les pirates des Caraïbes qui sont pour la plus par des pirates de la Guadeloupe sont un mythe et on leur voue une admiration peu commune.

Ils sont ceux qui au – delà du bien et du mal ont portés très haut leurs acceptations de la liberté

Je crois que ce n’est pas leur rendre un vain tribut que de se réapproprier ce qui fait la richesse de sites d’attraction par le monde et de films à succès.

Nous pourrions nous aussi faire des pirates des caraïbes une attraction et une chalandise à Basse Terre afin d’attirer grâce aux circuits patrimoniaux de l’économie bleue une nouvelle richesse pour la Basse Terre.

Rose-Lee Raqui – Docteur en relations internationales